On entend par « eaux usées » l’ensemble des eaux provenant de la salle de bain, de la cuisine, du lave-linge et du lave-vaisselle. Il s’agit donc, en d’autres termes, de toutes les eaux issues des tâches domestiques au quotidien. Egalement appelées « eaux grises », elles sont souvent composées de graisses, de résidus de détergent, et de savon.
De quoi sont composées les eaux usées ?
Les eaux usées sont constituées essentiellement de deux éléments : les eaux–vannes et les eaux ménagères.
Les eaux-vannes, en effet, sont celles issues des toilettes. On les appelle généralement « eaux noires ». Pouvant être pathogènes, elles constituent un support le déplacement des matières fécales et des urines.
Ce qui fait la différence entre les eaux-vannes, les eaux ménagères, et les eaux de pluie, c’est que les deux premières sont déversées directement vers la filière d’assainissement.
Remarque importante :
Il est possible d’optimiser la dégradation des eaux usées dans un système d’assainissement individuel en optant par exemple pour des produits de nettoyage biodégradables. Ces derniers sont facilement reconnaissables dans les grandes surfaces et les magasins grâce à la mention « sans danger pour fosses septiques » que le fabricant indique en clair sur l’étiquette.
De quelle manière les eaux usées sont-elles traitées ?
Les eaux domestiques et les eaux-vannes sont toujours traitées par la fosse « toutes eaux ». On la retrouve d’ailleurs dans le cadre d’un prétraitement en assainissement individuel. Pour ce qui est de la fosse septique, celle-ci prend en charge uniquement les eaux-vannes. Bien que ce système ne soit plus admis à l’heure actuelle sur les nouvelles installations, il peut tout de même être accepté dans le cas où sa mise en place a été faite avant une mise aux normes.
A noter :
Dans le cas où vous avez un bac à graisse à disposition, sachez qu’il n’y a que les eaux ménagères qui peuvent y transiter. Les eaux noires sont obligatoirement à déverser dans la fosse toutes eaux.
Quelles sont les matières rejetées par les eaux usées ?
D’une manière générale, il est impossible de déterminer à titre exact la diversité des matières que les eaux usées rejettent. Cependant, la présence de certains éléments reste toujours remarquable dans ces eaux grises. A part les germes issus des eaux des toilettes, on y retrouve principalement :
Des matériaux lourds issus des eaux ménagères :
- Des résidus cosmétiques
- Des produits d’entretien divers
- Des débris de médicaments
- Des dépôts de produits de lavage
Des composants chimiques :
- Ammoniac
- Phosphore
- Azote
Quelle est la quantité approximative des eaux usées rejetées par jour ?
Si l’on mesure par gramme la quantité des rejets par jour pour une personne qui utilise en moyenne entre 100 et 250 litres d’eau, voici en résumé les résultats obtenus :
- Matières en suspension : 50 à 70 g
- Matières issues des détergents, dont phosphore : 4 g
- Tous germes confondus : 10 à 100 millions (nombre)
- Métaux lourds (résidus de plombs, de cadmium, de mercure, et d’arsenic) : 0,23 g
- Substances azotées (ammoniacal et Kieldahl) : 12 à 15 g
- Composés divers (chlore, fluor, iode) : 0,05 g
- Substances oxydables : 40 à 70 g
- Matières en suspension sous forme de particules (minérales et organiques confondues) : 50 à 90 g
Si l’on procède à une analyse des eaux usées, qu’est-ce qui en résultera ?
Quand on parle d’analyser les eaux usées, il est ici question d’en étudier les caractéristiques chimiques. Ce sont en effet ces caractéristiques qui déterminent de manière exacte les traitements à adopter en assainissement non collectif. Pour le traitement des substances solides, des particules fécales, et des graisses dans les eaux grises par exemple, il faut nécessairement :
- Un système de prétraitement à l’aide de bactéries anaérobies au niveau de la fosse toutes eaux. La matière sera ainsi condensée et les particules lourdes seront déposées en boues. Pour ce qui est de la graisse, celle-ci se retrouvera en surface.
- Un dispositif de traitement servant à épurer les eaux usées prétraitées. A ce stade, ce sont les bactéries aérobies qui entrent en action.
A retenir :
Pour un prétraitement avec des bactéries anaérobies, il n’est pas question de faire intervenir de l’oxygène. Cette substance n’a en effet aucune utilité au niveau du prétraitement.
Qu’en est-il de la gestion des stations d’épuration pour les eaux usées ?
Une certaine partie du traitement des eaux grises doit être faite en présence d’une certaine quantité d’oxygène. Toutes les matières font alors l’objet d’une analyse approfondie dans le but de gérer les stations d’épuration de manière optimale. Utilisé surtout au niveau de l’assainissement collectif, ce système est une parfaite alternative permettant un bon dosage de l’oxygénation.
Voici quelques notions sur l’analyse chimique des eaux usées à épurer :
- DBO pour 150 à 400 mg par litre :
La DBO est un élément permettant de déterminer la quantité d’oxygène nécessaire afin de favoriser la dégradation des matières organiques biodégradables qui se trouvent dans les eaux grises. Elle s’exprime généralement en milligramme par litre de molécules d’O2. Les mesures sont faites à cinq jours selon les normes imposées.
- DCO pour 1 g par litre :
Avec la DCO, c’est la quantité d’oxygène nécessaire à l’oxydation de la matière organique qui est mesurée. S’exprimant toujours en milligramme par litre de molécules d’oxygène, cette demande met en avant les matières de toutes les origines confondues.
- Les matières azotées :
Les matières azotées sont des paramètres indispensables pour un meilleur pilotage et un contrôle optimal du procédé épuratoire au niveau de la station d’épuration. Sont inclus dans ces éléments :
- L’azote Kjeldahl à raison de 30 à 80 mg par litre
- L’azote ammoniacal pour 10 mg par litre
- L’azote minéral (traces uniquement)
NB :
- DBO = Demande biologique en oxygène
- DCO = Demande chimique en oxygène
- O2 = Oxygène

Dans le cadre de l’assainissement, il appartient au SPANC de conseiller les usagers aussi bien sur le plan technique qu’au niveau règlementaire. Par la même occasion, il est du devoir de cette organisation de contrôler toutes les installations d’assainissement non collectif, surtout s’il y a changement de propriétaire de la maison d’habitation.
Pour le contrôle de la conception et de l’implantation, les agents du SPANC se chargent de :
Les interventions du SPANC sont très précises quand il s’agit de faire
Selon la période de l’année, les filtres plantés ont besoin d’un entretien particulier :
Si vous utilisez un lagunage pour
La bonne nouvelle, c’est que l’entretien des filtres plantés n’est pas aussi compliqué que peut l’être la maintenance des fosses toutes eaux et des préfiltres. Cependant, pour que le travail soit bien fait, mieux vaut faire appel à des professionnels.
Le contrôle d’entretien de maintenance, au même titre que les autres contrôles exigés par
Au moment du diagnostic, le technicien en visite aura besoin de tous les éléments qui lui permettra de s’assurer que tout fonctionne bien, que le système est bien entretenu, que le vidange a bien été fait…
Une fois le contrôle terminé, le technicien du SPANC va vous remettre un rapport de visite. Ce dernier va contenir un schéma de votre installation, sur lequel il va noter ses remarques. Il peut s’agir de simples observations, de recommandations sur ce qui peut être améliorées ou d’injonctions (équipements à remplacer, travaux à faire, etc.).
Le traitement des eaux rassemble tous les moyens, techniques et procédés utilisés dans le but de « nettoyer l’eau », c’est-à-dire de la débarrasser de tout ce qui peut la polluer et la contaminer avant qu’elle ne soit rejetée dans la nature ou réutilisée.
Voici les principales fonctionnalités de la fosse toutes eaux :
Pour traiter les eaux usées, vous pouvez également opter pour des dispositifs plus pratiques. Deux en un, ils offrent de nombreux avantages :
L’assainissement est dit « écologique » lorsqu’il procède au traitement des eaux usées, et ce, indépendamment des sources motrices utilisées dans le cas d’un assainissement classique : le lit d’épandage, le filtre à sable…
Le filtre à coco consiste à remplacer le dispositif classique de traitement secondaire des eaux par un filtre compact qui, comme l’indique si bien son nom, se compose essentiellement de copeaux de coco.
Quand on est présence d’un sol perméable, il est essentiel que les eaux qui s’infiltrent en surface soient captées. Le but de cette récupération est en effet de les éloigner le plus possible de la construction en cours. Les techniciens conçoivent alors un
Quelle que soit la matière avec laquelle le tuyau de drainage est fait, il faut que ce dernier soit suffisamment dur et ferme. En effet, il doit être assez résistant afin de bien supporter les éléments utilisés dans le cadre de la réalisation de la tranchée drainante. Dans le cas contraire, le tuyau risque de s’écraser ou de se percer sous la charge des matériaux.
Il faut savoir que la mise en place d’un système de drainage n’est pas une opération simple. À la moindre erreur, et ce, à n’importe quel niveau, c’est la vie des futurs occupants de la maison en construction qui est tout de suite mise en danger. La réalisation d’une telle intervention ne peut donc pas être confiée à un amateur. Il faut vraiment qu’un connaisseur en la matière intervienne.