Les toilettes sèches sont une alternative intéressante à plus d’un titre pour l’assainissement des déchets humains journaliers. Installations relativement faciles à mettre en place, les toilettes sèches peuvent contribuer à résorber le problème de défécation à l’air libre (ODF) dans les pays en voie de développement. Elles ont incontestablement une qualité écologique dans la mesure où le sol est régénéré par les rejets humains au lieu d’en être pollué.
Définition
Une économie d’eau
Les toilettes sèches sont ce qu’on appelle toilettes à compost ou encore toilettes à litière bio maitrisée. Elles sont dites sèches parce qu’elles n’utilisent pas d’eau à la grande différence de la fosse septique où la dépense en eau potable représente de 3 à 12 litres à chaque passage à la selle.
Régénération naturelle du sol
Avec les toilettes sèches, il est possible de récupérer les excréments pour en faire du compost et donc contribuer à la mise en valeur du sol par des moyens écologiques. Elles valorisent ainsi des matières que l’entendement commun considère comme à proscrire car malpropres.
Description
L’aménagement de toilettes sèches ne nécessite pas de gros budget car les pièces principales du dispositif sont :
- La cuve, constituée par un seau ou tout autre récipient d’une contenance de 30 litres, de préférence en inox ou en galva car plus durable et plus facile d’entretien. Le récipient en plastique a tendance à retenir les odeurs après un certain temps d’utilisation.
- Un caisson agencé à la forme d’un wc classique, muni d’une lunette, d’un couvercle et éventuellement d’un compartiment supplémentaire pour mettre la sciure, les copeaux et autres matières sèches pour recouvrir à chaque fois la décharge déposée à chaque passage dans le récipient.
- Un petit local pour abriter le dispositif qu’on aura soin de construire dans un endroit où il sera facile de transporter le récipient rempli vers le bac à compost.
Installation d’assainissement écologique
Le dispositif des toilettes sèches est sans conteste une installation écologique dans la mesure où d’abord, aucun intrant chimique n’est utilisé. Ensuite, la dégradation des matières fécales se fait de manière naturelle.
Les copeaux, la sciure et tout déchet carboné de tout végétal ligneux, en l’occurrence les branchages, les feuilles, les tiges mais aussi la paille, les résidus de tonte, les déchets du jardin sont les principales matières dont la fonction est d’équilibrer l’azote contenu dans les déchets humains, notamment les urines.
Un certain dosage est tout de même de mise car certains matériaux ne se prêtent pas vraiment à la fabrication de compost, tels que la chaux ou le sable. Ce mélange de matières organiques retourne à la terre qui les a produits sous forme de compost.
Les types de toilettes sèches
On distingue les toilettes sèches à séparation dites scandinaves. L’appellation vient sans doute du fait que les pays nordiques ont déjà depuis longtemps adopté les toilettes sèches, à tel point que dans certaines contrées, la commune ne délivre pas de permis de construire si les toilettes sèches ne sont pas prévues.
La séparation peut se situer au niveau de la cuvette où une petite cloison est aménagée pour canaliser l’urine vers l’avant et les fèces vers l’arrière ; ou alors au niveau du fond de la cuvette, c’est-à-dire selon un principe gravitaire et les matières solides sont acheminées par tapis roulant vers le lieu de compostage.
Les toilettes à litière bio-maîtrisée utilisent les matières végétales carbonées comme un épais tapis – d’où le nom de litière – au fond du réceptacle et les dépôts à chaque passage sont recouverts par une ou deux poignées de ces matières végétales. Un début de compostage commence déjà dans la cuve.
Le mode d’emploi des toilettes sèches
Une couche de sciure ou d’un mélange de matières carbonées constitue le fond de la cuve. Après chaque passage, on recouvre la décharge avec le papier de toilette, encore de la sciure ou du mélange susmentionné. Quand le seau est plein, on vide le contenu dans le bac à compost. Pour se conformer aux règles de l’hygiène, le compost ainsi obtenu ne devrait être utilisé qu’après une période de deux ans, de sorte que les germes pathogènes soient complètement détruits.
Les toilettes sèches sont la solution pour ne pas occasionner de nuisance aux voisins car des dispositions réglementaires prévoient les sanctions y afférentes. Ainsi le rejet liquide et la pollution des eaux superficielles ou souterraines sont formellement interdits.
Principes actifs
La déshydratation des excréments permet de séparer l’urine des matières fécales. L’énergie solaire et l’énergie éolienne sont mises à contribution pour chauffer et ventiler. Déshydratés, les excréments peuvent être régulièrement évacués pour une utilisation ultérieure. L’urine, quant à elle, peut aussi être déviée vers un réseau d’eaux usées.
Avantages
Divers avantages peuvent être obtenus avec l’utilisation de toilettes sèches, à savoir :
- une économie conséquente d’eau qu’on ne déverse plus par dizaine de litres dans la cuve ;
- le respect du cycle de l’eau, notamment en évitant de souiller les nappes phréatiques ;
- la constitution d’une ressource naturelle bénéfique pour un espace plus ou moins étendu alentour qui tire profit du retour par la restitution au sol de minéraux essentiels à son équilibre;
- l’usage des toilettes sèches éviterait à beaucoup de contrées des pays en développement de faire face aux problèmes d’eau potable contaminée par les matières fécales;
- les déchets sont valorisés avec l’utilisation du compost ;
- il est alors possible de traiter les eaux ménagères à part.
Inconvénients
Le principal inconvénient à souligner pour les toilettes sèches est le blocage psychologique. Manipuler des déchets considérés comme les plus vils demande une certain degré de prise de conscience quand bien même les principes sacro saints d’environnement et d’écologie sont adoptés par une grande majorité.
Dans le cas des toilettes à séparation, l’inconvénient majeur est la consommation d’énergie pour atténuer la nuisance des odeurs par une ventilation forcée et pour sécher les fèces collectées en utilisant une résistance électrique.
Les toilettes sèches à litières ne peuvent être vraiment fonctionnelles que si l’on dispose d’une certaine surface de terrain pour épandre le compost – par ailleurs impossible en appartement – ainsi, les petites cours ne sont pas indiquées pour ce genre de dispositif.


Dans la fosse septique, la fermentation et l’hydrolyse des matières fécales mélangées aux eaux vannes. Ainsi, les solides sont soumis aux règles de la décantation, en ce sens que les plus lourds se déposent au fond de la fosse. Ils forment alors ce qu’on appelle les boues.
La fosse septique nécessite un
Une distance minimale à respecter
La micro-station d’épuration est un dispositif d’assainissement des eaux usées, qui en combine à la fois le prétraitement et le traitement. Fonctionnant sur le principe de la dégradation de la pollution des eaux usées par des micro-organismes, le procédé mis en œuvre par cette installation répond aux soucis de respect de l’environnement.
Dans la phase du prétraitement, les constituants solides sont séparés des liquides. Le procédé de la décantation se passe dans un premier compartiment. Les matières les plus lourdes se déposent au fond tandis que les plus légères remontent en surface. Cette phase voit ainsi le déroulement d’un certain nombre d’actions :
Les cuves des micro-stations peuvent être en béton, en polyéthylène ou en polyuréthane. Outre le fait que le dispositif est compact et complètement enfoui, la micro-station peut désormais traiter un minimum de 3000L alors que les fréquences de vidange ont été considérablement réduites.
Le lagunage se réalise à partir du principe de l’épuration par microphyte des eaux usées. Il s’agit en effet d’une solution biologique consistant à faire usage d’acteurs végétaux comme des algues et des plantes aquatiques de taille réduite pour assurer le traitement.
Les avantages sont nombreux dans le cadre du lagunage des eaux usées. Que ce soit au niveau du coût, de l’installation, ou de l’utilisation, ce
Astuces :
D’une manière générale, le filtre compact sert au traitement et à la dispersion des eaux usées. A la sortie du processus de prétraitement de ces eaux, le filtre assure trois fonctions essentielles, notamment :
D’une manière générale, le filtre compact ne présente aucun inconvénient particulier à part le coût qui se trouve relativement élevé par rapport à son usage. En effet, pour la vidange, une somme allant de 8 000 euros à 12 000 euros est à prévoir car la fosse est grande d’au moins 5 mètres cubes.
Le traitement est assuré par les bactéries qui se tassent dans les modules pour se terminer enfin dans le sable.
D’autres éléments sont également pris en compte dans le choix d’une filière adaptée à la résidence en question. Que ce soit pour une filière traditionnelle ou une filière agréée, l’état du terrain, le coût, et le fonctionnement du dispositif adopté sont aussi des critères qui peuvent impacter le choix des propriétaires.
Après avoir déterminé les éléments précédemment cités, il est déjà possible de faire une présélection parmi les systèmes d’assainissement disponibles. Il reste alors les facteurs suivants pour fixer définitivement le choix sur le dispositif désiré :
Il est toujours indispensable de se renseigner auprès du SPANC pour connaitre les dispositifs interdits, ceux autorisés, et ceux soumis à agrément. Les recommandations des filières agréées sont également consultables afin de connaitre le type de dispositif adapté à l’emplacement.
Le filtre à sable est un agencement qu’un propriétaire fait pour ne pas déverser ses eaux usées de façon brute hors de son habitat. Ce dispositif est mis en place pour continuer l’action de la fosse toutes eaux. Comme la fosse toutes eaux n’est que le prétraitement des eaux usées, le filtre à sable vient ainsi en complément et sert de lit d’épandage avant que les différentes particules ne se répandent alentour.
On opte pour le filtre à sable horizontal quand le sol a une nature argileuse et ne permet pas une infiltration pour épuration des eaux usées. Une fosse est creusée dans le sol et les eaux sont assainies par le biais d’un massif de matériaux pour être collectées par des tuyaux qui les canalisent vers un exutoire qui peut être un ruisseau, un fossé, ou autre.
Depuis très longtemps, les hommes ont eu connaissance que l’eau peut être filtrée pour être potable. Le traitement de l’eau par filtration lente sur sable est une technique qu’on applique surtout pour l’usage familial. Ce moyen traditionnel a le mérite d’être écologique. Les particules plus grosses que les intervalles entre les grains de sable ne passent pas dans l’eau destinée à être bue car ils subissent un effet de tamisage.
Les mauvaises odeurs qui émanent de la fosse septique sont les premiers désagréments les plus notables quand l’installation présente des problèmes. Différentes causes peuvent en être à l’origine :
Des déformations ou des fissures apparaissent au niveau de la fosse. Les causes en sont diverses. Cela peut provenir d’un remblaiement mal fait, mais ce peut aussi être dû à un écrasement de l’installation par le passage ou le stationnement de véhicules sur la fosse.
Des nettoyages trop espacés, l’absence d’entretien du pré filtre et le sous dimensionnement des canalisations occasionnent des problèmes d’une acuité particulière quand on considère leur ampleur et leurs conséquences sur le système entier des installations. Parfois, une mauvaise conception inclut des aberrations, telles que l’arrivée du réseau pluvial dans l’évacuation des eaux usées.
Les eaux usées sont constituées essentiellement de deux éléments : les eaux–vannes et les eaux ménagères.
D’une manière générale, il est impossible de déterminer à titre exact la diversité des matières que les eaux usées rejettent. Cependant, la présence de certains éléments reste toujours remarquable dans ces eaux grises. A part les germes issus des eaux des toilettes, on y retrouve principalement :
Une certaine partie du traitement des eaux grises doit être faite en présence d’une certaine quantité d’oxygène. Toutes les matières font alors l’objet d’une analyse approfondie dans le but de gérer
Dans le cadre de l’assainissement, il appartient au SPANC de conseiller les usagers aussi bien sur le plan technique qu’au niveau règlementaire. Par la même occasion, il est du devoir de cette organisation de contrôler toutes les installations d’assainissement non collectif, surtout s’il y a changement de propriétaire de la maison d’habitation.
Pour le contrôle de la conception et de l’implantation, les agents du SPANC se chargent de :
Les interventions du SPANC sont très précises quand il s’agit de faire